« L’intégration économique régionale, au cœur de l’accord de « paix » -conclu entre la RDC et le Rwanda en juin 2025-, légaliserait ce système de blanchiment » des minerais du Congo.
C’est une vérité amère, mais il faut qu’on en parle ! Ce fameux accord dit d’intégration économique régionale signé entre la RDC et le Rwanda le 27 Juin 2025.
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Floués ! La ruée vers les minéraux critiques en RDC, Ce rapport de « Okland » s’y penche. Il fouine dans ses profondeurs et révèle ce qu’on ne dit pas au commun de mortel. Il démasque les positions américaine et rwandaise dans ledit accord et fait voir qu’au-delà des discours alléchants qui se dessinent tout autour, la RDC a le plus encore été piégée.
Les USA, architectes du blanchiment des minerais congolais
Le pillage des minerais du Congo est autant l’œuvre du Rwanda que des Etats-Unis. Tenez : « L’implication américaine ne vise pas la fin de la violence, mais bien à sécuriser un accès stratégique aux ressources minières pour des intérêts privés. L’accord récompense de fait l’agression tout en négligeant les conditions essentielles à une paix durable » dénonce le rapport d’Okland Institute publié en Octobre 2025. Du coup, « la recevabilité des auteurs et de leurs complices », personne n’en fait pratiquement allusion selon l’esprit de l’accord. Pire encore, nulle part l’on ne peut dans l’accord, lire où il est envisagé que la justice pour les victimes et la souveraineté du peuple congolais pourraient être prises en compte. Horreur !
Autrement dit, toutes les vies fauchées dans l’Est de la RDC par le Rwanda et ses émissaires, tous les dommages collatéraux, tous les pillages sont tais, amnistiés oubliés puis récompensés.
M23-RDF-USA, omerta et complaisance
Le rapport d’Okland s’exprime sans masque ! Il exhibe le rôle profond joué par le Rwanda via son bras armé, le M23, dans la montée des exportations des minerais de la RDC sous le label du Rwanda. Floués ! La ruée vers les minéraux critiques en RDC présente une analyse des données historiques du commerce du coltan où il montre que « les États-Unis ont joué un rôle central dans le blanchiment des minerais congolais de contrebande par le Rwanda ». Dans ces paragraphes, le rapport fait voir comment « Les exportations totales de tantale (extrait du coltan) du Rwanda vers les États-Unis ont été multipliées par 15 entre 2013 et 2018. Ce bond a eu lieu après la première invasion du M23 de 2012, dans une période où l’administration américaine a décidé de ne pas appliquer son propre mécanisme de sanctions contre le Rwanda. À leur apogée, plus de la moitié des importations américaines de tantale provenaient du Rwanda, malgré la production limitée du pays », fait remarquer le rapport.
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D’aucuns pourraient s’interroger profondément comment les négociateurs congolais n’auraient pas tenu compte d’un élément aussi crucial que celui-là. Malheureusement pour les populations congolaises transformées visiblement en éternelles victimes, plutôt que d’en finir concrètement avec la mort innocente et facile dans l’Est, « l’intégration économique régionale, au cœur de l’accord de « paix », légaliserait ce système de blanchiment », cautionnant ainsi pour la énième fois, les souffrances déconcertantes imposées à une population ne restée qu’ombre d’elle-même, sans défense, vouée à ne demeurer que martyre sur son propre sol !
Pourquoi nécessairement en ces temps ?
L’on ne s’aperçoit exactement pour l’heure, les raisons pour lesquelles les concernés pourraient avoir choisi ces moments précis où la RDC est agressée, de surcroit par le Rwanda via le M23, –en position de faiblesse-, pour évoquer ce deal. Cet accord « gagnant-perdant » comme le qualifie Okland, « favorise les intérêts miniers américains et offre une prime au Rwanda pour des décennies de pillage des ressources congolaises », récompensant ainsi un tueur des millions d’âmes congolaises.
« Indiscutablement », regrette le rapport, « l’implication des États-Unis dans les affaires congolaises a toujours été liée à un objectif de garantir l’accès aux minéraux critiques », a déclaré Frédéric Mousseau, co-auteur du rapport et directeur des politiques à l’Oakland Institute.
Un autre paradoxe…
« L’accord de ‘paix’ intervient après des décennies de formation, conseil et soutien américains à des armées étrangères et mouvements rebelles, et à un moment où le Rwanda et son bras armé, le M23, ont étendu leur contrôle territorial dans l’est de la RDC (entre 2022 et 2026). Il s’agit d’un accord gagnant-perdant qui favorise les intérêts miniers américains et offre une prime au Rwanda », l’on se rend donc compte à fond que, plutôt que de faire bénéficier les congolais de leurs richesses, l’accord remue les plaies de 30 ans d’enfer qui peinent à se cicatriser…
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Comme si leurs richesses étaient restées leur éternel malheur…
« Alors qu’ils se tiennent sur l’une des plus grandes réserves mondiales de minéraux critiques, les Congolais vont continuer de subir les coûts sociaux et environnementaux de l’extraction minière, tandis que le Rwanda récoltera les bénéfices de la transformation et de l’exportation des ressources de son voisin », a déclaré Andy Currier, coauteur du rapport et analyste politique à l’Oakland Institute, de quoi susciter des désolations de trop.
Ce que l’on ne dit pas au peuple…
Les hommes politiques congolais ont trompé sa population. Ils n’ont aucun courage de lui dire que « l’intégration régionale négociée par les États-Unis vise en réalité à créer deux voies d’exportation distinctes pour les minéraux congolais. L’un établit le Rwanda comme plaque tournante pour les minerais extraits des zones de conflit de l’est de la RDC, et l’autre modernise le corridor de Lobito, une voie d’exportation clé vers l’océan Atlantique pour le cuivre et le cobalt extraits dans le sud du pays ». Ils ne peignent qu’une partie du deal, leur permettant de se faire consommer par l’opinion, pour des intérêts personnels. Horreur !
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Que faire enfin ?
Autant que des patriotes, des acteurs de la société civile, les auteurs du rapport publié en Octobre 2025 par Okland Intstiute, sont d’avis que « La paix et la prospérité en RDC, ne viendront que lorsque les Congolais, et non les puissances étrangères, définiront les conditions de l’avenir du pays », un avis largement partagé par Friends of the Congo.
John TSONGO : cofondateur de la radio Panafricaine, Journaliste et écrivain Africain, passionné des questions de science, d’environnement et recherche des solutions aux problèmes du millénaire