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Santé en Afrique : Un besoin toujours ressenti dans la prise en charge de la variole du singe et du choléra - PANA RADIO
Santé en Afrique : Un besoin toujours ressenti dans la prise en charge de la variole du singe et du choléra - PANA RADIO

Le Centre Africain de Contrôle et de Prévention des Maladies (Africa CDC) a alerté sur la persistance des épidémies majeures en Afrique, notamment la variole du singe (Mpox) et le choléra, lors de son point presse hebdomadaire du 17 juillet 2025. Si certains pays enregistrent une baisse des contaminations, la situation demeure critique dans plusieurs autres. Nous revenons sur la question dans cet article de la Radio Panafricaine.

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Mpox : une amélioration fragile, mais des foyers actifs en Afrique centrale et de l’Ouest

Selon les dernières données, l’Afrique comptabilise plus de 81 000 cas suspects de Mpox depuis le début de l’année, dont près de 27 000 confirmés et 622 décès. La République Démocratique du Congo (RDC), l’Ouganda et la Sierra Leone concentrent à eux seuls 74% des cas et 78% des décès enregistrés ces trois dernières semaines.

La RDC reste l’épicentre de l’épidémie avec plus de 28 000 cas confirmés, malgré une baisse des contaminations depuis six semaines. Des flambées sont toutefois observées dans d’autres pays comme la Guinée, le Nigeria et le Kenya.

Côté riposte, Africa CDC a distribué plus de trois millions de doses de vaccin contre le Mpox à 11 pays, mais les besoins restent élevés. « Plus de 3,4 millions de doses supplémentaires sont nécessaires pour combler les lacunes », a indiqué Dr Jean Kaseya, Directeur général d’Africa CDC.

Choléra : des foyers toujours actifs, particulièrement en RDC et au Soudan du Sud

Sur le front du choléra, l’Afrique concentre plus de 80% des cas et 93% des décès enregistrés dans le monde en 2025. Au total, 191 000 cas ont été signalés sur le continent depuis janvier, avec près de 4 000 décès.

Les situations les plus préoccupantes sont recensées en RDC, au Soudan, au Soudan du Sud, et en Angola. La capitale congolaise, Kinshasa, connaît une flambée avec un taux de létalité alarmant de 10%. Tshopo, Sud-Kivu, Maniema et Nord-Kivu sont également parmi les zones les plus affectées.

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Conflits, inondations et infrastructures défaillantes, des facteurs aggravants

Les conflits armés, les inondations, et la défaillance des systèmes d’eau et d’assainissement compliquent les efforts de réponse, en particulier en RDC, au Soudan et au Soudan du Sud. Africa CDC pointe notamment des attaques ciblées sur les infrastructures d’eau au Soudan et une forte contamination des sources d’eau dans le Sud-Kivu.

Un appel à l’action

Africa CDC appelle à une intensification des efforts de prévention et de vaccination, ainsi qu’à un renforcement des systèmes de surveillance communautaire. Un plan continental de réponse au choléra est actuellement en cours de finalisation pour combiner des actions d’urgence avec des solutions durables.

« Nous faisons des progrès, mais les défis restent immenses. Seule une approche solidaire et coordonnée permettra de protéger durablement la santé des Africains », a conclu Dr Kaseya.

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John TSONGO : cofondateur de la radio Panafricaine, Journaliste et écrivain Africain, passionné des questions de science, d’environnement et recherche des solutions aux problèmes du millénaire